Dans la perspective des Jeux olympiques de Paris, de multiples institutions gouvernementales françaises ont été confrontées à un déluge de cyberattaques qualifiées d'"inédites" par leur intensité. Le cabinet du Premier ministre a confirmé les attaques, mais a refusé de fournir des détails sur les organismes visés.
Le timing de ces attaques a suscité des inquiétudes, un conseiller français de la défense ayant récemment averti que les Jeux olympiques et les prochaines élections européennes pourraient être des cibles majeures d'interférences informatiques.
Qui est derrière les cyberattaques contre la France ?
Bien que le gouvernement français n'ait pas officiellement attribué les attaques à la Russie, le soutien du pays à l'Ukraine en fait un suspect de premier ordre. Des sources de sécurité ont déclaré à l'AFP que les attaques "ne sont pas actuellement attribuables à la Russie".
Plusieurs groupes de hackers se sont manifestés sur Telegram pour revendiquer leur responsabilité. L'un de ces groupes, Anonymous Sudan, affirme avoir lancé une attaque massive par déni de service distribué (DDoS) destinée à submerger les sites web et l'infrastructure du gouvernement français. "Nous avons mené une cyberattaque massive... les dégâts seront considérables", a déclaré le groupe.
Cyberattaques en France : l'historique d'Anonymous Sudan
Anonymous Sudan est un groupe de hackers bien établi qui a ciblé des sites web en Suède, au Danemark et en Israël au cours de l'année écoulée. Le groupe serait basé au Soudan et cible souvent les pays ou entités qu'il considère comme anti-musulmans. Certains éléments indiquent que le groupe pourrait avoir des sympathies pro-russes.
Les attaques par déni de service, comme celle dont se vante Anonymous Sudan, submergent les systèmes ciblés d'une avalanche de requêtes, les rendant inaccessibles aux utilisateurs légitimes.
Cyberattaques en France et les Jeux olympiques
Le calendrier de ces cybermenaces croissantes constitue une préoccupation majeure à l'approche des Jeux olympiques de Paris. Le mois dernier, le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a publié une note ministérielle interne soulignant le risque accru de "sabotage et de cyberattaques" de la part de la Russie. Il a spécifiquement désigné son ministère comme une cible hautement prioritaire.
Comment la France réagit aux cyberattaques
Le cabinet du Premier ministre a affirmé qu'une "cellule de crise a été activée pour déployer des contre-mesures". L'impact des attaques aurait été réduit, la plupart des services et l'accès aux sites gouvernementaux étant désormais rétablis. L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) s'efforce de filtrer les attaques et de renforcer les défenses.
